Blog de Chryss

20 fé, 2008

Liverpool assomme l'Inter

Sports — Par istraky @ 07:40

 
Héroïques devant leurs buts en dépit d'une infériorité numérique subie plus d'une heure durant, les Intéristes ont essuyé sur le tard la déferlante des Reds, ce mardi à Anfield, hypothéquant ainsi grandement leurs chances de qualifications pour les quarts de finale de la Ligue des champions (2-0). La confirmation que Liverpool, terne dans son royaume, sait retrouver ses couleurs d'origine quand il s'agit de jouer l'Europe. Kuyt et Gerrard, mais aussi Materazzi, le banni milanais, sont les grands artisans de cette éclaircie sur la Mersey.

Premier buteur des Reds, Kuyt a mis KO l'Inter. (Reuters) Il y a trois jours de cela, Liverpool, déjà exclu des prétendants au trône d'Angleterre, touchait le fond en Cup, sorti sans ménagement de la compétition par Barnsley, modeste pensionnaire de la deuxième division du royaume (1-2). Un affront d'autant plus cinglant que les Reds flanchaient là devant leur public. 72 heures plus tard, Anfield tient sa revanche, enchanté comme aux plus belles heures européennes du club phare de la Mersey. L'Inter Milan, incontournable leader de la Serie A et double champion d'Italie en titre vient de sombrer en son sein (2-0). Si Giuseppe Meazza promet d'être aussi bouillant dans trois semaines, nul doute que les hommes de Rafael Benitez ont pris une sérieuse option sur la qualification ce mardi soir. Même si la décision ne s'est faite qu'au bout du suspense.

Déjà, les premiers échanges de la rencontre levaient le voile sur une certitude: si les Intéristes avaient fait le déplacement à Anfield avec le seul but de ne pas en prendre, histoire de partir sur des bases vierges et saines à domicile, dans trois semaines, alors Roberto Mancini pouvait se féliciter du respect de la feuille de route de la part de ses troupes. Une défense de fer, le catenaccio dans toute sa splendeur, les Nerazzurri pliaient un peu, parfois beaucoup - devant l'hyperactivité d'un Kuyt sur le flanc droit notamment - mais rien ne laissait alors présager une rupture. Pas même la tête décroisée de Hyypia, bien écartée par Julio Cesar (10e), ou la jolie percée de Gerrard juste avant la pause, ponctuée par un centre au cordeau sans destinataire.

Pourtant, au plus fort de la pression stérile des Reds, le très controversé Materazzi avait préalablement abandonné ses partenaires, sommé dès la demi-heure de jeu de rentrer aux vestiaires car coupable de deux actes d'antijeu à l'encontre du feu-follet Torres. Handicap évident de prime abord, cette infériorité numérique ne faisait en fait que conforter les Lombards dans leur stratégie de contre. Aussi, le dernier quart d'heure de la première période se résumait-il à l'agonie des vagues offensives rouges sur le récif nerazzurro. Un scénario qui se répétait après la pause. Dans des proportions toutes autres néanmoins.

Cinq minutes de trop pour l'Inter

Si l'inter allumait la première mèche à la reprise, d'une frappe de Cambiasso consécutive à un remarquable mouvement collectif (49e), Anfield était bel et bien gratifié d'une attaque-défense ininterrompue en faveur de ses protégés. Seulement, la baraka et la solidité milanaises, couplées à la relative maladresse de Liverpool, laissaient longtemps le tableau d'affichage désespérément inanimé. Torres voyait d'abord sa tentative des 18 mètres écartée du bout des doigts par Julio Cesar (58e), puis Hyypia expédiait dans la foulée un missile de la tête juste au-dessus de la barre (59e).

Le haut des filets intéristes frémissait encore que Gerrard tentait de se jouer de Vieira - alors à peine entré en jeu - d'un coup du sombrero. L'international tricolore ne se laissait pas prendre mais contrait le ballon de la main en pleine surface... sans toutefois que l'homme en noir et son juge de ligne ne bronchent (61e). Le temps d'un léger répit et d'une approche lombarde des cages de Reina, avortée cependant par un hors-jeu d'Ibrahimovic (69e), Liverpool repartait de plus belle à l'assaut du but adverse. Crouch réalisait une entrée remarquée en s'illustrant par une frappe contrée in extremis dans la surface par Maxwell (79e).

L'Inter tenait bon malgré la sortie sur blessure quelques minutes auparavant de Cordoba (75e). Un coup dur qui devait finalement se ressentir au sein de l'arrière-garde lombarde. A la réception d'un centre de Pennant au second poteau, Kuyt prenait sa chance d'une demi-volée fouettée dont le rebond trompait Julio Cesar (1-0, 85e). Le catenaccio milanais volait en éclat, et Gerrard ne se privait pas d'enfoncer la cage ainsi ouverte. Alors que Roberto Mancini et ses joueurs ruminaient encore ce but concédé sur le tard, sans réelle possibilité de répliquer, le capitaine des Reds enfonçait le clou dans les arrêts de jeu, d'un tir placé qui flirtait avec trois mollets italiens avant se glisser entre le poteau et le gant droits de Julio Cesar (2-0, 90e). Le coup de grâce ? Réponse dans trois semaines à Giuseppe Meazza.


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